Né en 1994 à Paris. Vit et travaille au Havre.
2020 : DNSEP, École européenne supérieure de l’image Angoulême-Poitiers.
Une pratique principalement composée d'entrelacements de différents événements.
« Je réalise alors que j’ai souvent cherché à travailler à partir de ce qui se présente
moduler sa contenance
plutôt que de prétendre à un sujet, un contenu cerné
non pas qu’il n’y aurait rien à voir où à goûter
au contraire
c’est tenter de s’approcher de cette alchimie au soubassement
de notre appréciation. »
Mathis Sabrié, Tout ce qui n’est pas le rap, 2020, verre, textile, mousse, eau, dimensions variables. © Vincent Blesbois
« il s’agit d’exorciser notre peur du rap
la peur commune de faire du rap
formuler le désir et l’angoisse de rapper
dont un ami m’a fait l’aveu
les confronter à un proposition plastique
sans appel apparent
pour déloger ce tourment qui a pris place
dans le rap
(et qui, à bien regarder
est partagé)
aveu de vouloir faire du rap
// fuites d’eau sur les vitres
déclamer des injures sur la Charente
// déploiement d’un drapeau sur le pont au loin
...
une pipette en verre de 3 mètres
conçue pour l’occasion
permet d’aspirer l’eau des rivières
et de la contenir si l’on en bouche l’extrémité »
Mathis Sabrié, Pas le rap 1, 2020, bois peint, 220 cm. © Vincent Blesbois
Mathis Sabrié, Sommeil, 2020, bois, bâche transparente, pompe, p.v.c. © Vincent Blesbois
« certains meubles sont couverts de films protecteurs
les murs sont moites, des larmes tombent en filament depuis le plafond.
par démonstration de mouvements, j’explique l’échec de mon initiation au Tai Shi
peut-on rater sa méditation ?
un inconnu me suit
au fil de mes gestes il mouille mes cheveux et tente de me les couper
— je m’avance et la mèche qu’il a attrapé
lui échappe des mains
la porte entrouverte laisse deviner au bout du couloir une large pochette (transparente)
elle flotte tenue au plafond
y coule à la lenteur de mes mots des grumeaux ocres
qui se glissent entre les parois plastiques
et lâchement s’étendent sur le sol »
Mathis Sabrié
Né en 1994 à Paris. Vit et travaille au Havre.
2020 : DNSEP, École européenne supérieure de l’image Angoulême-Poitiers.
Une pratique principalement composée d'entrelacements de différents événements.
« Je réalise alors que j’ai souvent cherché à travailler à partir de ce qui se présente
moduler sa contenance
plutôt que de prétendre à un sujet, un contenu cerné
non pas qu’il n’y aurait rien à voir où à goûter
au contraire
c’est tenter de s’approcher de cette alchimie au soubassement
de notre appréciation. »
Mathis Sabrié, Tout ce qui n’est pas le rap, 2020, verre, textile, mousse, eau, dimensions variables. © Vincent Blesbois
« il s’agit d’exorciser notre peur du rap
la peur commune de faire du rap
formuler le désir et l’angoisse de rapper
dont un ami m’a fait l’aveu
les confronter à un proposition plastique
sans appel apparent
pour déloger ce tourment qui a pris place
dans le rap
(et qui, à bien regarder
est partagé)
aveu de vouloir faire du rap
// fuites d’eau sur les vitres
déclamer des injures sur la Charente
// déploiement d’un drapeau sur le pont au loin
...
une pipette en verre de 3 mètres
conçue pour l’occasion
permet d’aspirer l’eau des rivières
et de la contenir si l’on en bouche l’extrémité »
Mathis Sabrié, Pas le rap 1, 2020, bois peint, 220 cm. © Vincent Blesbois
Mathis Sabrié, Sommeil, 2020, bois, bâche transparente, pompe, p.v.c. © Vincent Blesbois
« certains meubles sont couverts de films protecteurs
les murs sont moites, des larmes tombent en filament depuis le plafond.
par démonstration de mouvements, j’explique l’échec de mon initiation au Tai Shi
peut-on rater sa méditation ?
un inconnu me suit
au fil de mes gestes il mouille mes cheveux et tente de me les couper
— je m’avance et la mèche qu’il a attrapé
lui échappe des mains
la porte entrouverte laisse deviner au bout du couloir une large pochette (transparente)
elle flotte tenue au plafond
y coule à la lenteur de mes mots des grumeaux ocres
qui se glissent entre les parois plastiques
et lâchement s’étendent sur le sol »